Mareterra est le nouvel écoquartier de Monaco. Entièrement construit sur l’eau, il ouvre ses portes au monde en décembre 2024, avec plus de six mois d’avance sur son calendrier initial.
Véritable laboratoire, pour Monaco et pour le monde, Mareterra est une opportunité pour innover en matière d’urbanisme et de construction durable sur l’eau. En éprouvant de nouvelles méthodes et outils, Mareterra participe activement à la réflexion qui s’impose désormais à toutes les villes côtières pour faire face à la montée des eaux.
Les constructions sur l’eau sont une réponse au défi de l’aménagement de Monaco. Dans la tradition historique des grands projets qui ont rythmé l'expansion de la Principauté, Mareterra s'étend sur 6 hectares gagnés sur la mer, ajoutant 3 % à la superficie totale de Monaco.
Résidents, monégasques et visiteurs peuvent désormais profiter de vastes espaces de promenade en bord de mer, d'un parc, d'espaces commerciaux et culturels et d'un port de plaisance.
Ce nouvel espace incarne l’excellence et la convivialité qui font la fierté de la Principauté de Monaco. Il apparaîtra dans quelques années comme un prolongement naturel de notre territoire."
Projet urbanistique d'envergure exceptionnelle, tant par sa haute exigence environnementale que par la complexité des défis rencontrés, Mareterra a mobilisé des expertises, des infrastructures et des matériaux venus du monde entier. En résulte un écoquartier qui constitue un moteur économique et social incontournable pour Monaco et l'arc méditerranéen.
Mareterra s'inscrit dans la tradition historique d'extension de la Principauté de Monaco. Tributaire d’une réalité géographique particulière et contraint par un territoire limité, l’État monégasque a naturellement cherché à s'étendre sur la mer tout en préservant cet écrin de biodiversité. Monaco doit ainsi ses agrandissements successifs à une ingéniosité urbaine renforçant la symbiose entre le Rocher et la mer Méditerranée qui l’entoure.
La Condamine, Fontvieille, le Larvotto… À travers son histoire, le Rocher a gagné plus de 60 hectares de terres sur l’eau, représentant désormais plus d'un quart de son territoire.
Inscrit dans une certaine continuité, Mareterra n’est pourtant en rien comparable aux précédentes extensions. La poursuite de cette vision urbanistique se mêle désormais à l’impérieux respect environnemental d’un territoire maritime indissociable de l’identité monégasque.
Plus de 300 entreprises et jusqu'à 4 000 professionnels sont intervenus sur le chantier de Mareterra, constituant un exemple de coopération économique européenne et mondiale.
Ouvriers et collaborateurs sont issus essentiellement de France et d’Italie, mais aussi d’autres pays européens (Allemagne, Angleterre, Espagne, Pologne, Portugal). Ce sont ainsi plus de 40 nationalités différentes qui se sont côtoyées et ont travaillé ensemble à la réalisation de Mareterra. La mise en œuvre du programme de protection des espèces vivantes a par ailleurs fait appel à des spécialistes en biologie marine des universités de Nice, de Liège et de Corse.
La dimension internationale du projet concerne aussi les matériaux et ressources mobilisés :
Afin que ce chantier exigeant puisse respecter parfaitement le cadre dans lequel il devait s’inscrire, une organisation exceptionnelle favorisant l'agilité et la réactivité dans la prise de décision a été mise en place.
L’État de Monaco a notamment créé dès 2013 la structure URBAMER (Mission Urbanisation en Mer) chargée de suivre quotidiennement l’évolution du chantier et le respect de ses obligations environnementales, techniques et organisationnelles, telles que définies dans le Traité signé entre l’État et le développeur, la SAM L'Anse du Portier, au travers des Cahiers des Objectifs et Performances. Sur l’aspect environnemental, la Principauté s’est, en plus, adjoint les services d’un Comité de Suivi Environnemental, composé d’experts, qui a vérifié le niveau d'excellence des différentes mesures prévues et mises en œuvre sur le chantier.
La réussite d'un chantier d'une telle complexité nécessite de pouvoir s'appuyer sur des partenaires d'une fiabilité sans faille.
Mareterra a su bénéficier de la stabilité institutionnelle monégasque pour s'inscrire dans le temps long, tout en étant en mesure de s'adapter très rapidement aux nouvelles contraintes et bouleversements qui se sont présentés au fil des années : pandémie de Covid-19, crises économique et inflationniste, conflits internationaux, aléas météorologiques…
Ainsi, le projet s'est achevé avec plus de six mois d’avance sur son calendrier initial, en décembre 2024.
Mareterra a fait appel au dispositif des « Jeunes bâtisseurs » qui permet de réinsérer des jeunes issus des quartiers prioritaires dans le monde du travail en les formant aux métiers du bâtiment.
2 milliards d’euros de coût de construction pour la construction du terrain et des bâtiments et espaces publics
300 entreprises mobilisées
6 hectares supplémentaires pour Monaco
4 000 personnes mobilisées
Mareterra constitue un réel atout pour le rayonnement et l'attractivité de Monaco.
Entièrement piétonnier, Mareterra crée un lieu propice à la promenade en bord de mer. Près de la moitié de l’extension est constituée d’espaces publics aérés et ouverts à tous. Un parc d’un hectare, une promenade de bord de mer ponctuée de lieux de repos et de méditation, l’un des plus petits musées à ciel ouvert du monde, un port de plaisance et des commerces viennent ainsi compléter les zones de loisirs accessibles aux Monégasques et aux visiteurs.
Des architectes de renommée internationale se sont mobilisés pour concevoir le projet et concilier design, esthétisme et développement durable :
D'autres éminents architectes ont pris part au projet afin de concevoir certaines villas qui ponctuent l'écoquartier : Foster + Partners, Stefano Boeri Architetti, ou bien encore l'architecte japonais Tadao Ando qui a conçu à Mareterra l'un de ses très rares projets européens.
Renzo Piano donne son nom à l'un des principaux bâtiments de Mareterra, reconnaissable à sa silhouette majestueuse en forme de vaisseau.
Joost Moolhuijzen, Associé / Directeur et architecte DPLG - RPBW


La place Princesse Gabriella accueille un chef-d'œuvre d'Alexander Calder, magnifiquement restauré et faisant désormais partie des collections du Nouveau Musée National de Monaco. À mi-chemin entre un mini musée à ciel ouvert et un lieu de contemplation, les visiteurs pourront observer le mouvement ludique et subtil des "Quatre lances" se refléter dans la lumière chatoyante de son bassin d'eau, ainsi que les ombres subtiles projetées par les pins méditerranéens environnants. Un rappel à l’équilibre recherché par la Principauté entre l’urbanisme, l’Homme et son environnement naturel.

Espace de contemplation marine ouvert à tous les promeneurs, la Grotte Bleue permet d'observer la vie sous-marine qui s'est développée au cœur même des caissons qui soutiennent l'extension en mer. Elle témoigne de la philosophie qui a guidé la construction de l'écoquartier, mêlant la robustesse de ses fondations aptes à protéger ses habitants de la puissance marine, et le soin apporté à la préservation de sa biodiversité.

Un espace dédié au repos, à la méditation et à l’introspection sera accessible aux visiteurs en plein cœur de la promenade Prince Jacques. Un lieu original conçu par l'artiste vietnamienne Tia-Thủy Nguyễn.
Le nouveau quartier offre au Grimaldi Forum, centre culturel et de congrès iconique de Monaco, une extension de 10 000 m² de surface, comprenant 6 000 m² d’espaces d’exposition.
Mareterra accueille également un ensemble de nouveaux biens publics tels que des locaux pour les services de l'État et un parking de 160 places de stationnement.
Les retombées économiques et commerciales de Mareterra constituent un pilier incontournable de la croissance monégasque.
Les nouveaux lieux de loisirs, de gastronomie et de culture structurant le quartier donnent une nouvelle impulsion à l'attractivité touristique de la Principauté : la douzaine de commerces ponctuant le port de plaisance, la pinède d'un hectare propice aux promenades, ou bien encore l’extension du Grimaldi Forum constituent des biens de contrepartie générant de nouvelles sources de revenus pour Monaco.
En outre, la Principauté a bénéficié de la TVA immobilière qui représente 20 % sur toutes les ventes de biens, d'une soulte versée par le développeur à l’État monégasque et de droits d’enregistrement sur les ventes. Les 300 entreprises et 4 000 salariés qui ont travaillé sur ce chantier pendant 10 ans ont par ailleurs participé au dynamisme de l’économie monégasque.
Ces revenus permettront à la Principauté d'investir encore davantage au service de la population monégasque et de l'attractivité du territoire, tout en poursuivant des objectifs ambitieux en matière de développement durable.

Plus de 3 hectares d’espaces privés regroupant :
Près de 3 hectares d’espaces publics comprenant :
Né sur la mer grâce aux prouesses de construction de Bouygues Travaux Publics, Mareterra s'impose comme un modèle de conception durable. De par sa haute exigence écologique, le chantier a contribué à concrétiser les ambitions environnementales de la Principauté, visant la neutralité carbone en 2050 et la préservation d’une faune et flore marines exceptionnelles.
Projet voulu et porté par S.A.S. le Prince Albert II, le nouvel écoquartier s'inscrit en parfaite harmonie avec le milieu naturel terrestre et maritime de la Principauté, dans le respect des principes d'un territoire durable.
Avec son arrondi singulier pensé pour s'intégrer au littoral existant, son flanc de colline naturel et sa flore abondante, Mareterra tisse un lien nouveau et essentiel avec la mer.

Pour construire sur l'eau de manière raisonnable et raisonnée, l'ensemble des implications environnementales du projet ont été considérées en amont, pendant et en aval du projet. L'objectif de transplantation et de préservation a été choisi pour faire en sorte que chaque impact potentiel sur l'écosystème naturel soit le plus positif possible.
Des biologistes marins, plongeurs et experts scientifiques ont ainsi été mobilisés pour établir des protocoles de protection, pour déplacer et suivre l'évolution de plusieurs espèces (posidonie, grandes nacres, lithophyllum) implantées sur le site. Des mesures préventives de protection des réserves marines du Larvotto et des Spélugues ont également été adoptées afin de limiter les risques de turbidité et de sédimentation, telles que la pose d'écrans anti-turbidité ou l'adaptation des horaires de dragage.
La phase de réalisation des travaux a par ailleurs été l'occasion de décontaminer et revaloriser dans une usine spécialisée du Var les nombreux sédiments de la zone portuaire, polluée par l'activité historique du port de Monaco. Des bennes écologiques étanches et une drague aspiratrice ont été utilisées pour retirer les couches de vase et limiter au maximum la dissémination de particules.
Pendant les phases de remblaiement, des équipes sous-marines de nettoyage sont intervenues pendant plusieurs semaines afin de préserver les spécimens d’espèces patrimoniales présentes sur le tombant des Spélugues (gorgone jaune, grande axinelle, corail rouge, etc.).
Un soin particulier a été apporté pour garantir durablement l'équilibre écologique du site. Les 18 caissons immergés qui délimitent le quartier et supportent le remblai d’assise ont ainsi été conçus de manière à favoriser leur colonisation par la faune et la flore marines : installation de corridors et d’habitats destinés aux poissons, sculpture et rainurage des façades des caissons afin de faciliter l’accrochage d’algues et d’espèces, fabrication de modules à cavités, implantation d'herbiers artificiels…
Le site sera suivi sur le long terme. Des analyses seront ainsi menées régulièrement. Le Gouvernement a, quant à lui, utilisé le retour d'expérience de Mareterra pour mettre en place un guide d'éco-conception applicable à ses futurs aménagements maritimes, qui constitue une première mondiale en la matière.
Mareterra a été conçu dans le respect d'une exigence environnementale forte, conciliant développement durable, urbanisme novateur et protection de l'environnement, concrétisée par l'obtention de plusieurs labels d'excellence.
Le BREEAM, standard de certification bâtiment le plus répandu dans le monde, a été validé au niveau « excellent » pendant la phase de conception et à la fin du chantier.
Quatre autres labels indépendants vont être attribués à Mareterra :
Avec Mareterra, c'est tout un nouvel écosystème qui prend racine à Monaco. Un sixième du quartier sera constitué d'une pinède d'un hectare conçue pour se développer sans intervention humaine, à mi-chemin entre le parc et le jardin.
L'entretien des espaces verts et naturels du futur écoquartier, incluant parc, circuits pédestres et toitures végétalisées, favorise le développement de la biodiversité du site : mode de gestion naturel et interdiction du recours aux produits chimiques pour l’entretien des espaces verts, préservation de la microfaune et de la végétalisation spontanée, gestion de l'eau économique et rationalisée, etc.
En harmonie avec l'objectif de neutralité carbone en 2050 fixé par la Principauté, tous les bâtiments du quartier ont par ailleurs été conçus de manière à maximiser leur performance énergétique et mutualiser les ressources naturelles :
1 hectare de pinède avec plus de 1000 grands sujets
500 m² d’herbiers de posidonie transplantés
80 % du chauffage et du refroidissement couverts par les énergies renouvelables
Mareterra figure parmi les projets immobiliers et architecturaux les plus audacieux au monde, aptes à concilier les enjeux climatiques, économiques et sociétaux d'avenir.
Face au dérèglement climatique, et confrontés à l'inexorable croissance de la population urbaine, innover en matière de construction sur l'eau est indispensable pour être en mesure, demain, de sauvegarder les littoraux et les villes côtières qui pourraient se trouver menacés par la montée des océans.
Pour Mareterra, une élévation du niveau de la mer Méditerranée d'environ un mètre a été anticipée pour le siècle à venir, telle que prévue par les prévisions scientifiques. De plus, l'ensemble de l'extension a été réalisé dans le respect des normes antisismiques les plus strictes.
Conciliant nécessité de croissance, modernisation et impératifs de développement durable, Mareterra constitue un véritable laboratoire de recherche et d'innovation qui bénéficiera durablement aux secteurs du bâtiment et de l'urbanisme.
Véritable exemple pour les chantiers touchant à des traits de côtes, Mareterra est un standard mondial de génie civil pour l'implantation d’un écoquartier sur la mer. La technique des caissons sera utile à de nombreux chantiers dans le monde, permettant de mieux préserver l’environnement, de favoriser le développement d’une faune sous-marine et de prendre en compte la montée du niveau des eaux.
Mareterra participe à concevoir un nouveau modèle de quartiers et de villes, en harmonie avec les contraintes et défis d'avenir, tout en forgeant un lien renforcé entre l’être humain et la nature.
Nature et habitat citadin sont ici intrinsèquement liés, de la conception des espaces de vie au quotidien des résidents, inscrit dans un respect profond de leur environnement.











